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L’Autosabotage

  • 14 sept.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 sept.

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Te voici, quelques jours, quelques semaines ou même quelques mois après avoir choisis de retirer l’alcool de ta vie. Depuis que tu as pris cette decision, tu vas mieux. Tu dors mieux, tu te réveilles avec plus d’énergie, tu as plus d’argent, tu sens que ton corps et ton esprit se réparent. Tu découvres aussi le plaisir de te lever le matin sans hangover et sans regrets.


Mais même avec tout ses aspects positifs, parfois une petite voix s’installe.


Cette petite voix te dit :


Tu pourrais bien prendre juste une drink… tu es capable de boire ‘normalement’ maintenant.


Après tout les efforts que tu as fait, tu le mérites.


Une drink changera rien, tu as fait tes preuves.



Si tu reconnais ce dialogue intérieur, sache qu’il est très fréquent chez les personnes qui réduisent ou cessent leur consommation d’alcool.


Et non, ce n’est pas parce que tu manques de volonté.


En réalité c’est plutôt un mécanisme d’autosabotage qui fait partie du processus de changement.


Mais pourquoi!?!


Plusieurs raisons sont possibles, mais voici les plus fréquentes:


1. Le cerveau cherche la récompense immédiate


L’alcool active le système de récompense du cerveau en libérant de la dopamine. Même après plusieurs semaines ou mois sans consommer, ton cerveau garde en mémoire cette association : alcool = plaisir rapide. La petite voix vient donc rappeler une ancienne habitude profondément ancrée.


2. Le piège de la confiance retrouvée


Quand tout va mieux dans notre vie, on peut avoir l’impression d’avoir “repris le contrôle”. On se dit : « Si j’ai été capable d’arrêter pendant X temps, je suis sûrement capable de boire juste une drink sans retomber. »


Ce raisonnement paraît logique… mais malheureusement il ne l’est pas. Pour beaucoup de personnes, une seule drink ouvre la porte à l’ancien cycle de consommation.


3. La fausse récompense


Changer demande de l’effort et c’est normal de vouloir se féliciter. Le problème, c’est que dans le cas de l’alcool, se “récompenser” par la consommation revient à renforcer l’habitude qu’on veut justement transformer.


4. La peur du changement durable


Aussi surprenant que ça puisse paraître, le fait d’aller mieux peut faire peur.


On se demande : « est ce que je vais être capable de réussir à maintenir ce rythme toute ma vie ? » Donc, parfois, retourner consommer devient une façon inconsciente de revenir en terrain connu, même si ce terrain nous a causé du tort.


5. En réponse à une émotion (positive ou négative)


Selon-moi, cette raison ci est la plus importante à retenir. Nos émotions sont de puissants déclencheurs. Après une journée difficile, la petite voix peut nous dire :


Tu as eu une grosse journée, tu mérites de relaxer avec une drink.


Mais elle peut aussi se manifester dans les moments positifs :


Tu es heureux, tu devrais célébrer avec une drink.


Dans les deux cas, l’alcool devient une réponse automatique à une émotion, plutôt qu’un choix réfléchi.



Donc, maintenant qu’on sait tout ça, comment faire taire cette petite voix et ne pas se laisser attraper dans les filets de l’auto sabotage?



1. Identifier les phrases qui sonnent l’alarmes


La petite voix se cache souvent derrière des phrases qui peuvent parfois sembler logiques:


• « Je contrôle maintenant. »

• « Ce sera juste pour aujourd’hui. »

• « Je le mérite. »

• « J’arrêterai de nouveau demain. »


Les reconnaîtres, c’est déjà réduire leur pouvoir.


2. Se poser une question clé


« Est ce que j’ai déjà réussi à m’arrêter après juste une drink ? »


Souvent, la réponse est non. Ce simple rappel peut suffire à nous ramener.


3. Prévoir


Prépare une liste de stratégies alternatives pour les moments où tu risques d’écouter cette petite voix.


•Appeler un ami qui soutient ton choix.

•Sortir prendre une marche ou faire un peu d’exercice.

•Préparer un mocktail ou une drink spéciale sans alcool.

•Écrire dans un carnet ce que tu ressens.


4. Se rappeler ses “pourquoi”


Prends le temps de noter les raisons pour lesquelles tu as choisi de réduire ou d’arrêter.


Santé ?

Famille ?

Confiance en toi ?

Liberté ?


Relis-les quand la petite voix se fait entendre.


5. Normaliser l’expérience


Plutôt que de voir l’autosabotage comme un signe d’échec, considère-le comme un signal d’alerte, tu es en train d’avancer, mais tu as besoin de renforcer tes outils.


Donc, oui la petite voix de l’autosabotage peut  parfois sembler déstabilisante, mais il ne faut pas la prendre comme un signe d’échec. Au contraire, elle te rappelle le chemin que tu as déjà parcouru et le fait que tu es en train de changer. En apprenant à la reconnaître et à y répondre autrement, tu renforces ta capacité à avancer vers la vie que tu souhaites vraiment.


Et souviens-toi, qu’avec les bons outils il est tout à fait possible de transformer cette petite voix en une alliée qui te rappelle les raisons pourquoi tu as choisi ce chemin.


Bonne Sobri & Thé ☕️


Suzy


 
 
 

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