Le pouvoir des mots

Souvent, lorsque j’assiste à des présentations, des conférences ou bien que je participe à des conversations importantes, j’ai souvent le goût de continuer ce fil d’idée à travers l’écriture.

Ce texte-ci en fait partie.

Aujourd’hui, j’ai envie de parler de l’importance des mots. Pas juste des mots que l’on écrit dans un texte ou que l’on prononce dans une discussion, mais des mots que l’on utilise au quotidien, parfois sans y penser, qui ont pourtant un impact majeur.

Les mots sont au cœur de presque toutes nos interactions. Autant avec les gens qui nous entourent… qu’avec nous-mêmes. Ils guident la façon dont on perçoit le monde, les autres, notre histoire.

Je me pose souvent cette question ci:

Pourquoi utilise-t-on encore des mots qui étiquettent et qui enferment? Des termes comme un alcoolique, un toxicomane, un bipolaire, un suicidaire, un anorexique, un schizophrène…

Ce sont des mots que j’ai personnellement choisis de ne plus utiliser. Car je ne vois pas l’intérêt de réduire une personne à une seule partie de ce qu’elle vit. Selon moi, ces mots portent une lourdeur, une charge négative, une sorte d’étiquette qui reste et qui fait mal.

Quand on utilise plutôt des expressions comme une personne qui vit avec un trouble lié à l’usage de substances ou une personne ayant reçu un diagnostic de bipolarité, on met l’humain en premier. Bien sure on ne nie pas la réalité, mais on la nomme avec plus de respect, plus d’humanité.

Parce que derrière chaque mot, il y a une histoire. Il y a une personne avec un vécu, des forces et aussi des défis. Il y a quelqu’un qui mérite d’être vu dans sa globalité et non juste à travers un seul mot négatif.

Je le vois souvent dans mon travail comme dans ma vie personnelle. Les mots qu’on choisit pour se definir nous-même ou pour définir les autres peuvent faire toute la différence. Ils peuvent soit renforcer la honte, l’isolement, le sentiment d’échec… ou au contraire, ouvrir un espace de compassion, de rétablissement et d’espoir.

Non je n’ai pas le bon mot parfait pour chaque situation. J’apprends encore. Mais je crois qu’on gagne tous à réfléchir à notre langage. À se demander:

Est-ce que ce mot sert à décrire ou à enfermer?

Est-ce qu’il rapproche… ou qu’il éloigne?

Les mots détiennent tous un certain pouvoir et selon-moi dans le monde de la relation d’aide, ce pouvoir-là, on l’utilise à chaque rencontre.

Alors utilisons nos mots avec attention et avec bienveillance. Utilisons-les pour soutenir, pour humaniser pour encourager et pour créer des liens.

Parce qu’en bout de ligne, bien choisir nos mots c’est une façon concrète de prendre soins des autres, mais aussi de nous-même ♥️

Bonne Sobri & Thé ☕️

Suzy

www.sobriete.ca

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