Les samedis matin

Il est 7 h 30, un samedi matin, encore sur mon petit nuage d’hier soir. J’ai été voir un show de musique, j’ai chanté, j’ai ri, j’ai bu ma Corona 0 %, je me suis quand même couché à une heure que je considère raisonnable. Et ce matin, je me lève fière.

Pas de mal de tête.

Pas de regrets.

Juste moi, mon petit moment tranquille du matin et cette belle sensation de paix qui rend mes samedis matin tellement précieux.

Même après 9 ans de sobriété, ce feeling-là reste. Chaque samedi matin, je me réveille reconnaissante de ne pas avoir bu la veille.

Parce que, oui je me souviens encore de mes anciens vendredis soirs. C’était pas mal toujours la même routine. Je finissais de travailler, j’embarquais dans mon char et j’allais à la commission. Après, soit j’allais chez des amis, soit je sortais au bar ou soit je rentrais chez moi.

Et je buvais.

Je buvais jusqu’à ce que je perde des bouts (ou la quasis totalité) de ma soirée. Le blackout, c’était devenu ma destination ultime.

Je me disais que je buvais pour relaxer, pour oublier ma semaine, pour me récompenser. Mais sais-tu quoi? C’était pas vrai.

Ce que ça m’apportait vraiment, c’était de la honte, de l’anxiété, des regrets… et des samedis matin perdus (parfois même des fins de semaines au complet)

Aujourd’hui, quand je sors, j’ai un plan. Je sais ce que je vais boire, je sais avec qui je vais être, pis je me prépare mentalement à dire non si on m’offre un verre. Et cette préparation là, ça change tout. Parce que je profite de ma soirée à 100 %, pis le lendemain matin, je me réveille encore plus fière de moi, pas de hangover désagréable.

La sobriété m’a appris que j’ai pas besoin d’alcool pour avoir du fun, pour socialiser, pour célébrer. J’ai juste besoin d’être présente.

Et chaque samedi matin, quand je me lève le cœur léger, sans honte, sans mal de coeur ni anxiété, je me rappelle pourquoi ce choix-là est  de loin le meilleur que j’ai fait pour moi.

Bonne Sobri & Thé ☕️

Suzy